Allé j'inaugure avec "le mystère de Skarakin" [fantasy]

C'est pas génial mais ça a le mérite d'être une nouvelle histoire tirée de l'univers de Syla, le premier roman que j'ai commencé il y a environ 9 ans (et que j'ai jamais fini ^^).

Il n'y a pas de titre définitif, mais j'en ai trouvé un d'appoint. Je me suis même débrouillée pour trouver quelques illustrations ^^. Ces dessins ne sont pas de moi et ne reflètent donc pas exactement ce que j'imagine, mais c'est assez proche...

Allé j'inaugure avec "le mystère de Skarakin" [fantasy] 091027032726688255

Citation :: Le mystère de Skarakin

Les cris attiraient les villageois hors de leurs chaumières. Ceux qui s'affairaient dehors formaient déjà un attroupement devant l'enceinte et se questionnaient les uns les autres à voix basse. Un des battants du portail de bois était ouvert, maintenu d'une main par Firk, l'un des fermier du village de Lile-Svelton. De l'autre main, il tenait une fourche, solidement plantée dans le sol, juste devant le nez de Dinean, son apprenti. Les visages des plus jeunes apparaissaient aux fenêtres des maisonnettes de torchis, observant leurs aînés figés comme un troupeau de chèvre encerclé par des loups. Au début, personne n'avait compris ce que la voix hurlait au loin. Cependant tous s'étaient rapprochés pour découvrir l'origine de ces braillements paniqués. Puis, les cris s'étaient rapprochés, et ils comprirent.
- LES SKAVENS, LES SKAVENS !..
C'était préoccupant. Les skavens étaient des créatures redoutées, mais personne n'avait eu à s'en plaindre depuis des lustres. Ils ne semblaient pas vouloir sortir de leur territoire, les humains et leurs richesses ne paraissaient plus intéresser ces êtres sournois. La rumeur disait qu'ils régnaient sur la forêt de Skarakin dont le toit de feuille déformait l'horizon. Personne ne s'y aventurait plus, elle était vaste, dense et sauvage. Dangereuse. Elle devait cependant combler les besoins des skavens puisqu'il y avait longtemps qu'on ne parlait plus de leurs pillages.
C'était diablement inquiétant ! D'une part, si les Skavens attaquaient véritablement le village, personne ne pourrait l'empêcher. Le magistrat était parti la veille avec la garde et ce n'étaient pas quelques fourches de paysans qui les arrêteraient !
Ils pilleraient chaque grain de blé, chaque sac de farine, chaque morceau de viande salé qui avaient été mis de côté. Les pommes, les volailles et les œufs seraient également emportées. Une famine s'en suivrait. Beaucoup de jeunes enfants avaient déjà du subir la sécheresse de l'été et certains se rétablissaient à peine... Ils n'assisteraient pas tous à l'éveil du printemps si le fléau de la faim s'abattait sur eux cet hiver aussi.
D'autre part, l'homme qui avait donné l'alerte n'était pas un habitant de Lile-Svelton. Il courrait vers l'enceinte, sur l'ancien sentier qui séparait la route principale de la forêt. Personne n'empruntait plus ce chemin et il avait été laissé à l'abandon. Les herbes folles fouettaient ses chevilles et quelques insectes, survivants de l'automne naissant, s'écartaient devant lui en tourbillons irréguliers. L'étranger jetait des coups d'œil affolés derrière lui tout en s'époumonant à chaque enjambée et son apparence n'était pas pour rassurer Firk, Dinean et les autres. Il semblait en piteux état et tirait de toutes ses forces sur ses jambes comme si la mort elle-même s'était lancée à sa poursuite.
Les villageois savaient qu'ils devaient fermer les portes, ce pouvait être le piège de quelques brigands qui profiteraient de cette diversion pour voler leurs maigres biens. La veille, avant de partir avec son escorte, le magistrat avait encore envoyé le crieur public pour rappeler les mesures de sécurités applicables en leur absence : « Tenir les étrangers à l'écart du village » par exemple.
Cette fois c'était difficile d'appliquer les règles à la lettre, les bras et les mollets de ce fuyard paniqué étaient lacérés et sanguinolents. Les habitants de Lile-Svelton étaient des gens simples, mais généreux et charitables. L'idée d'abandonner un homme blessé à son sort leur était insupportable, mais il ne pouvaient tout de même pas risquer de sacrifier leurs récoltes et leur bétail pour aider un éventuel malfrat qui jouait peut être la comédie !
Cette indécision se manifestait chez chacun d'entre eux. Certains se rongeaient les ongles, d'autres se balançaient d'un pied sur l'autre, se dandinant comme des canards hésitant à plonger dans de l'eau glacée...
-LES SKAVENS, LES SKAVENS !..
Dinean l'apprenti, fixait les longues stries croutées sur les jambes de l'homme qui se rapprochait de plus en plus. Il pensait que ce pouvait être du sang de cochon ou de poule qu'on aurait badigeonné sur des guenilles pour motiver la charité des paysans. Il savait que les pillards déployaient des trésors d'astuce pour berner leurs victimes. Son cousin de Fort-Lake lui racontait souvent des histoires de ce genre. Il vivait dans une grande ville et connaissait beaucoup plus de choses que lui sur les criminels. Il faut préciser que son cousin voulait devenir magistrat de Fort-Lake et avec cette ambition gigantesque qu'il trainait partout avec lui, il avait toutes les chances de réussir...
Malgré les mises en gardes du magistrat et de son cousin, l'apprenti n'éprouvait pas le besoin de se méfier de ce malheureux. Il observait avec attention les yeux de l'inconnu, ils semblaient sur le point de sortir de leurs orbites pour rouler par terre. Ils s'agitaient de tout côtés, cherchant une échappatoire comme animés d'une volonté propre, persuadés qu'ils atteindraient peut-être la protection qu'offrait Lile-Svelton plus vite s'ils abandonnaient derrière eux le reste du corps perclus de blessures du pauvre bougre. Ce dernier crachait ses poumons et frôlait l'évanouissement.
Soudain, Dinean poussa la foule qui se pressait entre lui et la route, il voulu se précipiter à sa rencontre, mais une main s'abattit lourdement sur son épaule pour le retenir. Firk l'empêchait de sortir. Il se retourna vers son maitre et protesta :
-Regarde ses yeux Firk ! Ils sont pleins de peur. Aucun artifice ne peut contrefaire ça !
Firk hésita, soupira, puis le lâcha et Dinean arriva juste à temps pour amortir la chute de l'étranger. À bout de force, il était tombé, inanimé.

Les cris avaient cessé depuis plusieurs heures lorsque Dinean vint se présenter au chevet de l'étranger. On l'avait porté chez la vieille Margie où une chambre vide attendait d'être à nouveau occupée. La vieille Margie avait bien vécu, un bon mari mort trop jeune, quatre grands enfants bien vivants, de bonnes relations de voisinage et un jardin étrange rempli de plantes qui ne se mangeaient pas. Certains disaient qu'elle était un peu sorcière, d'autres qu'elle avait accumulé beaucoup de savoir au long de sa vie et que c'étaient ses connaissances qui lui permettait de soigner les gens.
La vieille Margie l'avait accueilli sans lui parler, même pas un bonsoir, mais il ne s'en était pas formalisé, la vieille ne disait presque jamais rien. Comme d'habitude elle avait eu un petit sourire mystérieux flottant sur ses lèvres, prêt à disparaître au moindre mot. Il n'avait pas osé ouvrir la bouche de peur d'effrayer le sourire de Margie, Il n'aurait pas voulu qu'il s'envole, il le trouvait beau. La mamie l'avait guidé jusqu'à la chambre et s'était évaporée derrière la porte grinçante, laissant les deux hommes seuls.
L'étranger dormait paisiblement, on l'avait nettoyé et il portait des sous-vêtements empruntés à l'un des villageois. Râpés, mais propres, ils avaient le mérite de couvrir l'intégralité de son corps contrairement aux lambeaux de tissus gorgés de sang qu'on avait décollé de ses plaies quelques temps auparavant. Enfin, une épaisse couverture de laine était rabattue sur lui jusqu'à la poitrine et des bandages protégeaient ses mains et ses avants-bras qui reposaient de chaque côté de son corps étendu.
Dinean ne savait pas vraiment ce qu'il faisait là, il avait été le seul à prendre une décision plus tôt dans l'après-midi. Il s'était précipité vers cet homme pour lui porter secours, mais il ignorait si cela suffisait à tisser un lien entre eux. Cependant, il voulait prendre de ses nouvelles et il ressentait le besoin de découvrir ce qui lui était arrivé. Il serait le premier à entendre le témoignage de l'inconnu, il saurait ce qui l'avait terrifié à ce point. Les skavens ? Dinean n'y croyait pas.
Il s'était levé pour observer de près le visage qui reposait sur le traversin bourré de plumes. Ovale, il avait des traits réguliers et harmonieux quelque peu affaissés par les années. Il avait des rides mais ne semblait pas vieux, peut-être trente ans, peut-être plus... Il était couvert d'égratignures, une coupure nette fendait sa lèvre inférieure et une blessure en forme de gros poinçon traversait sa joue...
Dinean sursauta, les paupières du blessé s'étaient levées et il était maintenant en train de loucher sur une pupille bleue, si claire et si brillante que l'apprenti fermier eu la brève impression de fixer l'œil d'un ange. Il s'éloigna alors, pour permettre à l'inconnu de faire le point, son regard translucide se posa sur lui et la mâchoire de l'homme remua sans que sa bouche ne s'ouvre ni qu'elle ne produise un son.
L'homme ferma les paupières, sembla faire un gros effort pour avaler sa salive puis racla péniblement sa gorge, elle était si sèche et pâteuse qu'il n'avait pas réussi à parler. Il rouvrit les yeux, raidit la nuque pour regarder le jeune homme en face et d'une voix effacée il dit :
- Merci.
Puis, il reposa sa tête sur le traversin de plume avec un soupir douloureux. Dinean demanda :
- Comment vous appelez-vous ?
L'homme fixa encore une fois l'apprenti de ses pupilles aqueuses puis articula faiblement :
- Io-nis, je m'appelle Ionis.
Le jeune-homme était contrarié, il ne voulait pas fatiguer le blessé et il voyait bien que sa voix était brisée. Après avoir tant crié ce n'était pas surprenant. Pourtant il avait espéré obtenir ne serait-ce qu'un échantillon d'explication sur ce qui s'était déroulé dans la forêt avant que Ionis ne se précipite à Lile-Svelton en hurlant le nom de créatures présumées disparues. Il était même possible, selon Dinean, que ces Skavens n'aient jamais existé et qu'ils ne soient que le résidus d'un folklore datant des siècles précédents. Des dragons d'accord, mais des hommes-rats... Il n'allait pas croire n'importe-quoi !

(à suivre)

Je met la suite au cas où ça intéresserait quelqu'un... J'ai pas la prétention de dire que ce texte est bien... Et je sais qu'il n'est pas abouti, mais en ce moment j'ai besoin d'écrire pour reprendre l'habitude...

C'est un premier jet et je n'en suis pas satisfaite, mais j'aime bien l'histoire. Si quelqu'un à le courage de la lire et bien les critiques seront bien accueillies ^^.

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Margie

Citation :: Ionis dormit deux jours entiers. La vieille Margie prenait soin de lui. Il ne se réveillait que pour les repas, toutes les six heures, réglé comme une horloge. La mamie lui faisait boire une soupe spéciale préparée avec des légumes, de la viande salée et des herbes de son jardin. Après chaque repas, elle insistait pour que le malade suce une grande cuillère d'une pâte dorée et collante qui dégageait une forte odeur. Elle sentait les épices, le sucre et d'autres arômes indéfinissables. Ionis reprenait des couleurs et ses blessures cicatrisaient.
Dinean était venu lui rendre visite souvent, plusieurs fois par jour. Il avait décidé qu'il serait le premier à entendre son histoire, mais le voyageur dormait tout le temps et la mamie le jetait dehors chaque fois qu'elle voulait changer ses pansements ou lui donner son repas.
Le jeune fermier s'impatientait, mais il ne laissait rien paraître et restait fidèlement au chevet de Ionis. Il fixait son visage avec l'espoir insensé de lui faire ouvrir les yeux par la force de sa volonté, mais cet exercice s'était révélé fatiguant et totalement inefficace : le blessé dormait toujours.
La porte grinça et Margie entra dans la pièce avec un plateau sur lequel étaient disposé un verre de lait fumant et une miche de pain de seigle.
Dinean s'était habitué au silence de la vieille et assistait à ses allées et venues sans bouger, toujours concentré sur son objectif : « ouvre les yeux ! ».
-Bonjour Dinean.
Il sursauta et la dévisagea un instant avant de répondre l'air un peu stupide :
- Bonjour.
- Je t'ai apporté ça...
Elle posa le plateau sur les genoux du jeune-homme.
-Merci Margie.
La vieille ne répondit pas et s'installa sur un vieux fauteuil élimé de l'autre côté du lit avant de déclarer :
-Ça fait deux jours que tu reste ici, à le fixer comme s'il allait se transformer en chauve-souris. Qu'est-ce que tu crois ? Il ne va pas se réveiller juste parce que tu le veux !
Dinean eu l'air ahuri.
-Pense-tu que je n'ai pas saisi ton manège ? Dit la vieille avec son petit sourire.
L'apprenti gigota sur sa chaise, gêné.
- Tu sais, je lui donne une potion dans sa soupe, chaque jour. Cette potion favorise sa guérison, mais elle à aussi la propriété de plonger celui qui en bois dans un profond sommeil.
-Oh ! S'exclama-t-il déçu.
La grand-mère se tût un instant et s'adossa, la tête en arrière. Elle fixait une vieille toile d'araignée crasseuse dont les fils déchirés tourbillonnaient dans un courant d'air. À la lueur des bougies, leurs ombres s'étiraient en une série de formes fragiles, dansant sur le plafond poussiéreux.
-Il va se réveiller d'un instant à l'autre.
Le jeune-homme se redressa brutalement, faisant couiner les pieds de son siège sur le parquet. Il fixait la vieille et Ionis à tour de rôle...
-Il va beaucoup mieux maintenant, il n'a plus besoin de potion. Tu vas pouvoir lui parler ce soir.
-C'est vrai ?
-Oui.
Dinean était content. Il pourrait enfin découvrir ce qu'avait vu cet homme. A force de réfléchir, il avait fondé ses propres théories. Peut-être qu'il s'agissait de brigands astucieux, se déguisant pour mieux effrayer leurs victimes ? Quoi qu'il en soit, il fallait leur faire passer l'envie de blesser les gens ! Mais avant il fallait en savoir plus.
Il avait décidé d'organiser une battue. Si les villageois refusaient, il attendrait les hommes du magistrat. Il n'acceptait pas de laisser une menace flotter sur le village. Des skavens ou des bandits, ou quoi que ce soit : c'étaient de dangereux individus et surement voleurs en plus de ça !
La seule chose qui l'inquiétait vraiment, c'est que Firk ne le laisserait peut être pas y aller...
La vieille Margie le tira de ses réflexions :
-Maintenant, laisse nous ! Sors !
-Alors là non ! S'indigna Dinean. Il n'avait pas l'intention de rater le premier témoignage de Ionis.
-Si ! C'est l'heure de son repas. Emportes ton plateau dans la salle et mange, toi aussi, pendant que je m'occupe de lui. Tu pourras lui parler après.
Contrarié, il emporta son plateau et s'installa dans la pièce principale de la maison. La table de bois brute était usée et laissait des échardes dans les mains. Il fallait éviter d'y frotter ses paumes. Il tira un siège et s'y installa.
Tandis qu'il savourait son pain dégoulinant de lait chaud, il détaillait l'intérieur de la vieille. Il n'avait jamais vraiment regardé jusque là, il ne faisait que la traverser pour aller au chevet du malade. Le mobilier était le même que dans toutes les maison du village, une armoire bancale garnie d'une serrure, quelques grossiers tabourets, une chaise à bascule, la table pour manger et une autre, plus lisse et moins large, pour préparer la nourriture. Des buches craquaient dans la cheminée, juste derrière lui et il entendait glouglouter une soupe dans l'âtre dont les vapeurs délicieuses entretenaient son appétit. Des peaux de mouton fraichement peignées étaient étalées sur les murs et le sol pour garder la chaleur. Il supposait que la mamie venait juste de les poser en prévision de l'hiver, car l'automne venait de commencer et les nuits n'étaient pas encore trop fraiches. La mamie devait craindre le froid car elle s'était installé un lit d'appoint près de la cheminée, constitué d'une paillasse recouverte d'un matelas de laine et d'une grande couverture mitée en peau de loup. Enfin, près du plafond, des bocaux étaient alignés sur une étagère entourant la pièce. Dinean ignorait ce qu'ils contenaient, mais ça n'avait pas l'air très bon. La plupart contenaient une espèce de purée verte, jaune ou entre les deux et quelques uns conservaient des plantes séchées. Il comprenait pourquoi Margie passait pour une sorcière, mais si tel était le cas, elle était de celles qui font le bien.
Tu peux venir. Dit simplement la vieille en rejoignant Dinean.
[a suivre...]

Voici la suite... Toujours pas top qualité, en fait selon moi c'est trop long et on entre pas assez vite dans le vif du sujet, mais j'aimais bien les personnages et du coup je me suis un peu étalée...

Désolée pour ceux qui liront... J'espère quand même que ça intéressera au moins une personne MDR

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Skaven

Citation :: Elle s'assit sur la paillasse et tourna ses mains devant le feu sans plus s'intéresser à lui. Il se leva de table et porta le contenu de son plateau dans la bassine de fer qui attendait dehors, devant la porte d'entrée. Il ferait la vaisselle en partant. Contenant son excitation, il traversa à nouveau la maison jusqu'à la chambre de Ionis qu'il trouva assis contre le dossier de son lit, parfaitement éveillé.
- La mamie m'a confié que tu étais resté tout le temps à mon chevet...
Sa voix était claire et son ton légèrement autoritaire. Il se tenait bien droit et son regard translucide vrillait celui du jeune apprenti fermier. Il ne ressemblait plus du tout au vagabond terrifié et couvert de haillons sanglants qu'il avait secouru quelques jours plus-tôt.
Dinean acquiesça et Ionis étira un sourire timide qui contrastait avec son attitude rigide et formelle.
-Merci jeune-homme. Merci beaucoup.
-En fait vous m'avez déjà remercié. Répondit-il maladroitement.
-Ah oui ?
-Oui.
Un silence s'installa durant lequel les deux hommes ne se quittèrent pas du regard. Ce fut Dinean qui le rompit :
- Alors... Qu'est-ce qui s'est passé dans la forêt de Skarakin ?
Ionis s'affaissa un peu et blêmit avant de se ressaisir et de répondre sèchement :
-Je croyais que c'était clair... Des skavens nous ont attaqué.
Dinean ne cacha pas sa surprise :
- Nous ?
Ionis sembla troublé et fixa les bandages de ses mains.
- Les autres ont été tués.
- Comment ça s'est passé ?
L'homme semblait fouiller sa mémoire, parfois son front se plissait et ses yeux se fermaient lorsque un souvenir particulièrement douloureux rejaillissait, puis il commença à raconter :
- Je viens de Bonhamm, je ne sais pas si tu connais...
- Seulement de nom. répondit Dinean.
Et Ionis lui raconta son histoire. Il était le capitaine de la garde de Bonhamm, au service du magistrat. De temps en temps, il escortait des notables lors de leurs voyages pour les préserver des agresseurs éventuels. Il n'avait pas été surpris lorsque on lui avait demandé de constituer une équipe pour accompagner et protéger un maitre joailler. Il s'était un peu inquiété lorsqu'il sut qu'il serait responsable d'une cargaison d'or et de pierres précieuses. Il fut contrarié lorsqu'il prit connaissance de sa destination : Fort-Lake.
C'était une ville très proche à vol d'oiseau, mais il fallait contourner Skarakin. Dix jours de marche au lieu d'une demi-journée si il n'y avait pas eu cette fichue forêt. En plus, ces temps ci,de nombreux pillards sillonnaient les routes. Il n'aurait pas pu se permettre de perdre un chargement aussi précieux. Il avait demandé au joailler de faire plusieurs voyages pour éviter d'attirer l'attention des pilleurs. Il n'avait pas voulu risquer de tomber dans un piège, mais le riche artisan avait refusé tout net. Ionis avait réfléchi longtemps et il lui était venu une idée : traverser la forêt là où elle était la moins large, entre Bonhamm et Lile-Svelton.
Dinean interrompit Ionis au beau milieu de son discours pour protester :
-Mais tout le monde fait le détour, qu'est-ce qui vous est passé par la tête ? Tout le monde sait que cette forêt est dangereuse !
Ionis eu un sourire amer avant de se justifier :
-Je pensais qu'il y avait davantage de risque à sillonner les routes pendant dix jours avec ce chargement. Tu comprends, personne n'est plus entré dans cette forêt depuis des années... Des enfants s'y risquent régulièrement pour prouver leur bravoure à leurs camarades. Ils ne s'y enfoncent pas, mais tout de même... et aucun n'a subit de dommage. Nous ne subissons plus d'attaques de Skarakin depuis des dizaines d'années, peut-être même un siècle.
-Et alors tu as cru que la forêt n'était pas vraiment habitée ?
-J'ai cru qu'elle ne l'étais plus... rectifia Ionis, J'ai cru que les skavens l'avaient déserté, mais j'avais quand même réfléchi ! Nous ne devions marcher qu'une demi-journée dans cette forêt ! Même si quelque chose vivait dans ces bois, ils auraient du mettre du temps pour nous repérer et nous serions sortis avant même que notre intrusion ne soit découverte.
Il fit une pause, consterné.
-Et alors ?
-Je me suis trompé.
-Qu'est-ce qui c'est passé ?
-Au début rien... On n'était pas fier, mais tout le monde en était arrivé à la même conclusion que moi : Pour nous la forêt avait été désertée. On ne faisait pas de bruit, on regardait partout... Il n'y avait rien ! Alors on a commencé à parler un peu et puis on a pris le temps de manger sur place. Pour tout te dire, on fanfaronnait un peu, on allait nous féliciter lorsqu'on rentrerait à la ville en annonçant à tout le monde que la forêt était praticable...
- Et après ?
-Après que nous ayons mangé, on a commencé à entendre des frôlements dans les buissons, autour de nous. Ça nous mettait mal à l'aise, alors on a accéléré le pas, mais personne ne nous attaquait et on ne voyait toujours rien. On les entendait autour de nous, mais ils semblaient nous accompagner comme...
Ionis se tut un instant, cherchant une comparaison valable. Il s'exclama soudain :
-... comme les dauphins accompagnent les bateaux des pêcheurs !
-Des dauphins ?
Le capitaine ne releva pas la remarque du jeune fermier et continua son récit :
- Ils ne semblaient pas agressifs, on ne savait pas vraiment si c'était des Skavens au début car ils restaient cachés dans la végétation.
- Et alors ? Quand vous ont-ils attaqués ?
- A l'orée du bois, nous étions presque sortis de leur territoire lorsqu'ils se sont montrés. On s'est apperçu qu'ils nous encerclaient, mais ils ne semblaient toujours pas hostiles. La voie était dégagée jusqu'à la route de Lile-Svelton. On a pensé qu'ils voulaient nous dire au revoir, ou juste qu'il voulaient s'assurer qu'on quittait leur territoire... Je ne sais pas vraiment ce qu'on s'imaginait à ce moment là, mais en tout cas on était à côté de la plaque !
-C'était vraiment des Skavens ? Des hommes-rats !
-Oui, ils portaient des capes découpées dans une fourrure semblable à celle qui couvrait leur corps. Quand j'étais petit, on m'avait dit qu'ils s'écorchaient les uns les autres pour se faire des vêtements... Enfin bref, ils brandissaient des armes et étaient couverts de breloques. Je me souviendrais toujours de leurs yeux, ronds, noirs et brillants, j'avais l'impression qu'ils sondaient mon âme.
-Vous êtes sur que ça ne pouvait pas être des bandits qui se seraient déguisés en homme-rat pour effrayer les gens avant de les agresser ?
Ionis s'indigna :
-Oui j'en suis certain ! Me prends-tu pour un naïf ? Même le plus petit des hommes ne pourrait mesurer trente centimètres de haut !
-Quoi ? Dinean était sidéré. Trente centimètres seulement ? Vos équipiers ont tous été anéantis par une poignée de rats des champs ?
- C'étaient des Skavens ! Pas des rats ! tempêta le militaire. Ils étaient très nombreux, armés et organisés. Ils ne nous ont pas laissé une seule chance de nous en sortir ! Leur saletés de rakens nous ont sauté à la gorge dès que nous avons franchis les limites de leurs terres !
- Leurs quoi ?
- Vos parents ne vous racontent plus d'histoires avant de dormir ? Les rakens sont les montures féroces des skavens. Ce sont d'énormes rats gris, harnachés comme des machines de guerres avec des dents longues comme mon index !
En disant cela, il montra la blessure en forme de poinçon qui traversait sa joue.
-C'est un Raken qui vous à fait ces trous au visage ?
-Oui, ainsi que les autres blessures... J'étais le plus proche de la route et le plus expérimenté au combat. Lorsque les rakens se sont jetés sur nous, j'ai eu un réflexe qui m'a sans doute sauvé la vie. Alors que les autres étaient paralysés par la peur, j'ai simplement tenté une esquive. Le monstre à atteint mon visage à la place de ma gorge et m'a projeté au sol. Ces bestioles pèsent bien plus de dix livres et ont une force impressionnante pour leur taille. Après je ne me souviens plus très bien de ce qui s'est passé à part que j'ai fini par me dégager et atteindre le chemin. Tu connais la suite...

[A suivre...]

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Raken

J'ai inauguré ce forum avec ce texte, mais il n'est vraiment pas abouti. J'ai reçu une critique dessus sur mon forum personnel et cela m'a beaucoup aidé. J'ai compris ce qui ne me plaisait pas dans ce texte : Je ne m'attache pas au personnage principal car ce n'est pas de lui dont j'ai envie de parler. Il n'est que le vecteur de l'histoire...

Je retravaillerais donc ce texte pour approfondir le personnage de Dinean et ainsi rendre l'histoire plus intéressante et plus logique aussi... Car dans mon histoire, les personnages agissent très bizarrement LOL. Comme ils n'ont pas de véritables motivations (je parle surtout pour Dinean) et bien il en vient à faire et à penser n'importe quoi.

J'arrangerais ça ^^.

Comme c'est un long texte je prendrai le temps de le lire un peu plus tard dans la soirée ou demain. Je préfère le dire pour que tu ne penses pas que l'on t'ignore ou que l'on a pas envie de te lire ! Very Happy

Non ne t'inquiète pas, je ne pense pas du tout ça de vous.

C'est juste que je m'ennuyais et en m'ennuyant j'ai repris l'écriture, ce qui est une bonne chose. LOL Enfin j'espère. J'ai juste posté le résultat de mon retour au clavier car je désespérais de trouver ce si chouette forum complètement vide ^^.

Donc prenez votre temps, je ne suis pas pressée. De plus je sais que ce texte n'est pas le meilleur que j'ai pondu il est bourré de problèmes... Donc je m'en voudrais de vous imposer cette lecture LOL.

Lisez le si vous en avez vraiment envie et si vous en avez le temps. De toute manière je retravaillerais cette histoire pour en faire une meilleure version, il faut juste que je me dérouille la cervelle avant. Very Happy

Ce que j’ai aimé, dans un premier temps, c’est l’ambiance, qui s’impose naturellement. Pour ma part, je visualise clairement le village, la fuite de l’étranger – que j’ai trouvé très bien décrite !
Ensuite la façon dont on entend parler des Skavens ; ces mystérieux agresseurs qui semblent tapis dans l’ombre, et pourtant, on ne les voit pas de suite. J’aime le suspens moi de toute façon, mais là, il est très bien utilisé je trouve.

Petite(s) remarque(s) :
« La vieille Margie l'avait accueilli sans lui parler, même pas un bonsoir […] »
J’aurais plutôt vu « ne l’avait même pas salué », quelque chose de ce genre…

« Il n'avait pas osé ouvrir la bouche de peur d'effrayer le sourire de Margie… »
J’adore la personnification du sourire. Je tenais à le souligner Razz

« Dinean sursauta, les paupières du blessé s'étaient levées et… »
Le première virgule m’a un peu gêné… J’aurais vu une pause plus marqué, deux points, point virgule.
J'ai pensé la même chose sur deux ou trois phrases, dans tout le récit. Donc, bon, pour trois virgules.... ^^

« -Oh ! S'exclama-t-il déçu. »
Aaah… La correction automatique… toi aussi, la majuscule se met toute seule, sans avoir rien demandé ? xD Enfin, c’est pas grand-chose, mais plusieurs majuscules comme celle-ci se retrouvent dans le texte. Une broutille, mais il parait que c’est important ^^

Citation :: Voici la suite... Toujours pas top qualité, en fait selon moi c'est trop long et on entre pas assez vite dans le vif du sujet, mais j'aimais bien les personnages et du coup je me suis un peu étalée...

Eh bien moi je ne suis pas d’accort ! Very Happy

J’adore cette ambiance que tu installes et les personnages sont attachant. J’ai été, malgré mes yeux picotant à trois heures du matin, littéralement happé par le récit !
En tout cas, perso, je me suis régalée de cette lecture. La suite ne serait pas de refu. J’ai encore faim =P

Et bien, je dois dire que je suis très étonnée parce que pour moi ce texte est bourré de défauts ^^.

Je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus pourtant, alors je l'ai posté ici et aussi sur mon forum privé, et étrangement j'ai reçu une réponse sur mon forum privé en premier (je dis étrangement car il n'est plus fréquenté depuis longtemps. LOL).
Cette personne a réussi a me montrer ce qui n'allait pas, ce qui ne me plaisait pas...

Je copie-colle son analyse dans ce spoiler :

Spoiler:

Voilà donc pour résumer, quelques incohérences du à un manque de précision sur des choses importantes pour situer l'histoire dans son univers et un problème d'identification du personnage.

En effet, Moro (c'est le pseudo de mon amie sur le forum) à compris tout de suite, je n'étais pas certaine de vouloir de Dinean comme Héros. Du coup je ne l'ai même pas présenté. On sait qu'il est jeune, qu'il est apprenti fermier dans la ferme d'un certain Firk... Et voilà tout.
Le "il faut préciser", c'est un tic d'écriture. Je le glisse dans tout mes posts internet et ça finit par contaminer mes textes.

En fait à l'origine, cette histoire était destinée à mettre en scène les Skavens et à expliquer leurs coutumes, leurs mœurs etc. Du coup, je m'en foutais un peu de Dinean, tout ce que je voulais c'était m'intéresser aux Skavens lol, Dinean n'était qu'un outils pour les atteindre.

J'ai donc décidé de recommencer ce texte en donnant un peu plus de profondeur au personnage de Dinean et en complexifiant un peu l'histoire pour qu'il y ait un véritable enjeu.

Par contre j'ai trouvé tes remarques intéressantes Lala, c'est vrai pour la correction automatique, à chaque fois ça me remet des majuscules en début de phrase même lorsqu'il ne le faut pas.
Moi aussi j'aime bien le passage sur le sourire de Margie ^^. Ce qu'il y a c'est que tout ce qui se passe chez Marie ne sert à rien ou presque, c'est pour ça que j'étais déchirée car c'est un passage que j'aime beaucoup... Mais je crois avoir trouvé la solution pour garder ce passage et faire en sorte qu'il soit indispensable au reste de l'histoire ^^.
Je crois quand même que je dois retravailler ce texte et clarifier les pensées du héros et pourquoi il est si méfiant et en même temps ouvert à l'éventualité que les Skavens existent réellement...
Je suis en train de préparer sa fiche de personnage en 50 questions lol, c'est extrêmement long mais très utile, on voit tout de suite les faiblesses de notre personnage et même de son histoire lorsqu'on voit qu'on est incapable de répondre à certaines d'entre-elles.

Voilà... Par contre, je me rends compte que j'ai de plus en plus de mal à écrire des histoires courtes, c'est fou ça ! Car à la base ce texte était sensé n'être qu'une simple nouvelle. ^^.

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